Le chômage, qu’il soit indemnisé ou non, peut avoir des répercussions sur la pension de retraite. À cet égard, il est essentiel de comprendre ces implications afin de mettre en place des stratégies visant à atténuer ses effets et optimiser les droits à la retraite. Le point sur la relation chômage-retraite pour planifier un départ à la retraite plus serein.
Périodes de chômage et validation de trimestres
Loin d’être un frein à la retraite, le chômage indemnisé s’avère être un allié précieux pour la validation des trimestres. En effet, l’Assurance retraite de la Sécurité sociale prend en compte les périodes de chômage indemnisé, contribuant ainsi à allonger la durée d’assurance.
Concrètement, 1 trimestre est validé tous les 50 jours d’indemnisation, avec une limite de 4 trimestres par année civile, identique aux périodes d’activité.
Diverses allocations chômage ouvrent droit à la validation de trimestres de retraite, parmi lesquelles :
- l’Allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) ;
- l’Allocation chômeurs âgés (Aca) ;
- l’allocation de reclassement ;
- etc.
Et même dans le cadre du portage salarial et du chômage indemnisé qui n’affecte pas la durée d’assurance, il peut tout à fait influencer le montant de la retraite, en particulier si la période de chômage se situe en fin de carrière. En effet, cette période sans cotisations peut avoir une incidence sur le calcul de la pension.
Transition entre chômage et retraite
Même après l’expiration des droits aux indemnités chômage, la période de recherche d’emploi continue d’alimenter la future retraite, et ce, pendant un an. Ce délai peut même être étendu à 5 ans si la personne remplit certaines conditions, comme avoir 55 ans au terme des indemnités et justifier d’au moins 20 années de cotisation à un régime de retraite obligatoire.
Tout comme pour le chômage indemnisé, chaque période de 50 jours permet de valider un trimestre, avec un maximum de 4 trimestres par an.
Les périodes de chômage non indemnisé, si elles ne suivent pas une allocation chômage, sont également prises en compte dans la durée d’assurance retraite, avec une limite d’un an avant 2011 et d’un an et demi après 2011.
À noter que le chômage partiel impacte le rapport entre chômage et retraite, notamment en ce qui concerne la validation des trimestres et le montant final de la pension. Les indemnités perçues pendant le chômage partiel ne sont pas soumises aux cotisations sociales et n’entraînent pas toujours la validation des trimestres. Cette situation peut influencer le montant final de la pension de retraite, notamment pour la complémentaire.