Le burn-out affecte la santé mentale de nombreux employés et il est reconnu comme étant l’un des principaux motifs d’arrêt maladie. Même après une période de repos, le risque de rechute est élevé dans les 12 mois suivant son retour. Ainsi, il est essentiel de mettre en place une stratégie cohérente et un environnement favorable afin d’assurer la réussite de la réintégration du salarié.
Privilégier la reprise progressive et miser sur la communication
L’entreprise se doit de privilégier la reprise progressive pour éviter de mettre trop de pression sur le salarié. Il peut, par exemple, aménager son temps par un travail à temps partiel.
D’autre part, la compréhension et le soutien de ses collègues sont indispensables.
Ainsi, l’employeur doit mettre l’accent sur la communication. Autrement, la réintégration risque d’échouer en raison d’éventuels conflits entre les membres de l’équipe.
Quoi qu’il en soit, les mesures doivent être favorable à tout le monde et favoriser non seulement le bien-être du salarié, mais également sa productivité à long terme. Son supérieur hiérarchique direct devrait alors se charger d’assigner les tâches qui lui seront confiées lors de la reprise de ses fonctions.
Mettre en place une politique globale de soutien
Face au burn-out, la mise en place d’une politique globale de soutien en entreprise est recommandée.
Ceci consiste à insuffler une culture axée sur la bienveillance mutuelle sur le lieu de travail.
La période de réintégration doit se décomposer en différentes étapes, et il faut veiller à résoudre rapidement tous les problèmes qui surgissent. Pour cela, la transparence est de rigueur. Cette démarche permet de gagner la confiance des employés et d’éviter les récriminations.
D’autre part, les modalités de travail au retour d’un burn-out doivent être adaptées (horaires plus souples, et hausse mesurée et graduelle de la charge de travail).
En outre, la stratégie doit également inclure la formation et la sensibilisation des managers ainsi que l’ensemble des collaborateurs. Ceci vise à les aider à déceler le plus tôt possible les signes d’ épuisement professionnel :
- perte de motivation ;
- ressentiment envers les collègues ;
- difficulté de concentration ou d’attention ;
- baisse de l’efficacité au travail ;
- fatigue physique ;
- etc.
De même, le soutien émotionnel et le conseil des membres de l’équipe ayant vécu des situations similaires sont très utiles.
Le portage salarial, une option possible pour équilibre vie pro/vie perso
Un professionnel qui veut retourner à la vie active après une pause liée à un burn-out peut choisir le portage salarial. Cette forme d’emploi hybride lui permet de travailler à son rythme et de bénéficier d’une protection sociale similaire à celle d’un salarié d’entreprise.
Afin de pouvoir exercer son métier sous ce statut, il devra signer un contrat de travail avec une société de portage salarial. Cette dernière se charge de la gestion administrative, comptable et fiscale et lui offre un accompagnement destiné à faciliter le démarrage de son activité.
En tant que salarié porté, il accède à tous les avantages sociaux du salariat classique :
- rémunérations stables ;
- congés payés ;
- indemnités journalières ;
- mutuelle ;
- prévoyance ;
- assurance responsabilité civile pro.
En revanche, il doit s’occuper de la recherche des missions et de la négociation des conditions de travail et des prix de ses prestations avec les clients.