Pour les salariés comme pour les indépendants, renforcer ses compétences ou en acquérir de nouvelles est indispensable pour préserver son employabilité, se lancer dans une reconversion professionnelle… Pour couvrir le coût d’une formation au cours de sa vie active, utiliser les droits disponibles sur son CPF est une solution pratique et économique.

Un compte ouvert à un large public et utilisable jusqu’à la retraite

Le compte personnel de formation (CPF) a été introduit en 2015, et concerne les salariés du secteur privé, les agents publics, les indépendants et professionnels libéraux, les conjoints collaborateurs, ainsi que les artistes auteurs.

En contrepartie des cotisations sociales qu’ils ont payées, ces derniers obtiennent un crédit exprimé en euros, et non plus en heures comme avant 2019 (sauf pour les agents de la fonction publique).

Pour les personnes exerçant au moins à mi-temps, les droits accumulés sur leur compte sont soumis à un plafond annuel de 500 €. Cette limite est abaissée pour ceux qui ne satisfont pas au critère de la durée de travail.

Chaque actif peut consulter son solde via son espace personnel sur le portail Moncompteformation.gouv.fr. Pour se connecter, il a le choix entre FranceConnect ou la saisie de son nom et de son numéro de Sécurité sociale.

La première option est préférable avec le système d’authentification renforcée FranceConnect +, qui garantit une protection plus efficace contre les usurpations d’identité et les fraudes sur les paiements.

Le crédit disponible sur le CPF est utilisable jusqu’au départ à la retraite. En effet, dans la mesure où il est destiné exclusivement à la concrétisation d’un projet de formation professionnelle, il n’est plus accessible à une personne ayant mis un terme à sa carrière. Une exception est cependant prévue pour les seniors qui reprennent une activité auprès de leur ancien employeur, d’une entreprise classique ou d’une société de portage salarial.

Continuer à travailler leur permet d’acquérir de nouveaux droits après avoir liquidé leur retraite avec une décote, en raison d’un nombre de trimestres de cotisation insuffisant pour prétendre au taux plein.

Ce dispositif est désigné par « cumul emploi-retraite ».

En revanche, les bénéficiaires d’une pension complète perdent définitivement tout montant non consommé.

Pour éviter une telle situation, la solution consiste à réserver une formation à financer avec le CPF avant son départ en retraite et éventuellement, à la suivre ultérieurement, notamment si toutes les sessions sont déjà pleines.

Une grande liberté dans le choix des formations à financer

Le CPF permet de financer une large palette de formations professionnelles. Il a vocation à aider les travailleurs à monter en compétence ou à changer de métier, de secteur, de statut en passant de salarié à freelance, par exemple, ou inversement. Ces derniers ne sont donc pas tenus de suivre les recommandations ou souhaits de leur employeur, et conservent leur compte en cas de licenciement ou de changement d’entreprise. D’ailleurs, les chômeurs peuvent mobiliser les droits acquis précédemment sous le statut de salariés.

Chaque individu est libre de s’en servir pour suivre une formation n’ayant aucun lien avec son activité actuelle : une langue étrangère, une démarche d’accompagnement à la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience), le permis de conduire… Bien entendu, il est nécessaire de satisfaire aux critères d’admission imposés pour chaque formation : test de niveau pour une langue, certificat ou diplôme préalable…

La seule condition est de s’adresser à l’un des organismes labellisés inscrits au répertoire disponible sur le site officiel moncompteformation.gouv.fr. Les futurs apprenants ont par ailleurs la possibilité de se faire assister gratuitement par un conseiller.