En forte augmentation au cours des deux dernières années, l’inflation a entraîné une baisse significative du pouvoir d’achat des français. Néanmoins, les projections de la Banque de France indiquent une probable hausse d’au moins 2 % du SMIC au troisième trimestre 2024.

Le principe de la révision en cours d’année du SMIC

Le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) fait l’objet d’une revalorisation annuelle tous les 1er janvier, comme ce fut le cas récemment avec une augmentation de 1,13 %. En complément, le gouvernement peut décider de coups de pouce ponctuels en fonction de la conjoncture économique. Par ailleurs, le SMIC est soumis à une révision automatique pour s’adapter à l’évolution de l’inflation.

C’est justement ce dernier mécanisme qui pourrait être activé dans les prochains mois. En effet, la Banque de France a récemment publié des prévisions d’inflation à 2,2 % pour le mois de mai. Face à cette hausse significative, une augmentation du SMIC est probable. Ce mouvement ferait suite à celui de 2,22 % appliquée l’année dernière au 1er mai, également en réponse à l’envolée des prix à la consommation.

Une revalorisation attendue dans un contexte inflationniste

La revalorisation du SMIC pourrait avoir lieu pendant la saison estivale,

selon Olivier Garnier, directeur général de la Banque de France en charge des statistiques, des études économiques et des relations internationales lors d’une conférence de presse. Elle est cependant conditionnée à un indice des prix hors tabac supérieur à 2 %.

Le mécanisme de hausse automatique du salaire minimum en cours d’année est clairement défini par le Code du travail.

Il est activé pour la période à venir en cas d’écart constaté d’au moins 2 % entre l’indice national des prix à la consommation et celui utilisé pour déterminer le salaire minimum de croissance en vigueur.

D’après les dernières prévisions de la Banque de France, l’inflation devrait s’établir à 2,5 % en moyenne pour l’année 2024. La revalorisation du SMIC cette année ne faisait, par conséquent, aucun doute, la seule question concernait la date. Entre novembre 2023, mois de référence pour le re-calcul du SMIC au 1er janvier 2024, et avril 2024, l’inflation hors tabac a déjà progressé de 1,43 %. Le seuil des 2 % pourrait donc être franchi rapidement, déclenchant une hausse du SMIC quasi immédiate. Actuellement fixé à 1 766,92 euros brut mensuels, le salaire minimum dépasserait alors les 1 800 euros.

Le salaire minimum, un atout du portage salarial

Le salaire en portage salarial doit respecter un minimum fixé par la convention collective du secteur. Cette sécurité supplémentaire est l’un des avantages majeurs de cette forme d’emploi sur le plan financier.

  • D’une part, les honoraires encaissés par les consultants portés sont transformés en salaire mensuel après déduction des frais de gestion de la société et des charges sociales diverses, avec possibilité de lisser les montants dans le temps. Ils bénéficient par conséquent d’une régularité de revenus attestée par un bulletin de paie, deux arguments clés pour obtenir un logement, décrocher un emprunt bancaire, etc.
  • D’autre part, les meilleures entreprises de portage proposent différents dispositifs permettant d’optimiser leur chiffre d’affaires : remboursement des frais professionnels, produits d’épargne…

Ce volet s’ajoute à une couverture sociale complète, à la prise en charge des démarches administratives par la société de portage, sans oublier la liberté, qui motive de nombreux travailleurs à basculer vers l’indépendance.

Avec le portage salarial, ils sont totalement autonomes dans le choix des missions, dans la fixation de leur tarif journalier moyen, ainsi que dans la gestion de leur emploi du temps.