Aujourd’hui, la question de la rémunération est devenue une priorité évidente pour les salariés français. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certains recruteurs n’hésitent plus à afficher les salaires proposés dans leurs annonces.
Si cette pratique était encore rare il y a quelques années, elle est de plus en plus adoptée par les entreprises, en particulier dans les secteurs sous tension, tels que le numérique, les services à la personne et le transport logistique.
D’après une l’étude HelloWork publiée en mai, plus de 50 % des profils ciblés ne postulent pas à une offre d’emploi si la rémunération n’est pas mentionnée.
Le niveau de salaire passe avant l’avancement professionnel
Selon les auteurs de cette étude, les jeunes générations n’ont pas le même rapport au travail que leurs ainés. En effet, ils privilégient leur épanouissement personnel et exigent des salaires leur permettant de mener une vie confortable. Ainsi, pour eux, le niveau de rémunérations passe avant l’avancement professionnel.
Les recruteurs n’ont alors pas d’autres choix que de s’adapter peu à peu à ce changement. Afin d’attirer les meilleurs talents, certains d’entre eux indiquent clairement les salaires dans les offres d’emploi.
Cette tendance est à la hausse depuis quelque temps, notamment dans les domaines fortement touchés par la pénurie de candidats.
Une directive européenne en faveur des candidats
Même si l’affichage des rémunérations sur les annonces est loin d’être une pratique généralisée chez les entreprises, les plus récalcitrantes devront bientôt emboîter les pas des pionnières en la matière.
En effet, une directive européenne imposant la transparence salariale devrait s’appliquer à compter de 2026.
D’ailleurs, il ne sera pas facile de séduire les profils ciblés étant donné que plus de 50 % des candidats potentiels s’abstiennent de postuler si les rémunérations ne sont pas renseignées à l’avance.
L’étude révèle que la transparence sur les salaires dans les offres d’emploi demeure encore un sujet tabou dans certains secteurs d’activité, et ce, malgré les difficultés de recrutement. Dans cette liste figurent l’immobilier, la communication et les médias.
Le travail en indépendant, une alternative pour améliorer ses revenus
En quête de liberté et d’autonomie, de plus en plus de salariés décident de se lancer dans l’entrepreneuriat. Les chiffres officiels font effectivement état d’une hausse constante du nombre de microentreprises au cours des dernières années. Ce régime doit son succès à sa simplicité et sa facilité d’accès, mais il faut reconnaître que, comparé au salariat, celui-ci offre moins de protection sociale.
Afin de mieux sécuriser leurs activités, certains travailleurs indépendants optent pour le portage salarial. Cette forme d’emploi hybride leur permet de bénéficier des avantages sociaux du salarié classique, tout en profitant des conditions de travail flexibles. Mais ce n’est pas tout, ce statut présente d’autres intérêts considérables : le professionnel choisit ses missions et fixe lui-même les tarifs de ses prestations.
Par ailleurs, il ne s’occupe pas de la facturation ni de l’encaissement étant donné que la gestion administrative et comptable est du ressort de son entreprise de portage. Celle-ci se charge ainsi du paiement du salaire en portage salarial.
Dans le détail, les rémunérations du consultant sont transformées en salaires mensuels après que les charges sociales, les frais de gestion et les dépenses professionnelles sont prélevés. Leur montant dépend du chiffre d’affaires réalisé.
Le salarié porté dispose de plusieurs leviers pour optimiser ses revenus, notamment grâce aux outils mis à disposition par la société de portage :
- déduction des frais professionnels ;
- affectation des immobilisations au compte d’activité ;
- versements volontaires dans un PEE ;
- et acquisition de CESU préfinancés.