Nombreux sont les travailleurs qui décident de devenir freelances pour gagner en autonomie. Parmi les choix qui s’offrent à eux, le micro-entrepreneuriat est un statut facilement accessible et souple. Mais les réelles avantages du portage salarial, notamment concernant les contraintes liées à la gestion des risques font que de plus en plus d’indépendants optent pour cette forme d’emploi.
Portage salarial : les avantages du salariat pour le travailleur indépendant
En choisissant d’exercer son activité sous le statut de salarié porté, le travailleur indépendant pourra concilier les avantages du salariat à la liberté offerte par l’entrepreneuriat. Il délègue la gestion des aspects administratifs et juridiques à la société de portage salarial.
Tout comme les salariés traditionnels, il perçoit un salaire régulier. Celui-ci est généralement calculé sur la base d’un taux journalier moyen, duquel sont déduits les cotisations sociales ainsi que les frais de gestion et de fonctionnement de la société de portage. En cas d’impayés, cette dernière s’occupe du recouvrement auprès des clients.
Portage salarial et retraite constituent une équation gagnante. Le travailleur porté verse des cotisations et accumule des trimestres à l’instar du salarié classique. Il bénéficie ainsi de la même retraite de base à la fin de sa carrière. De plus, en cas de cessation d’activité, il a droit à une indemnité chômage.
Enfin, en tant que titulaire d’un contrat de travail (CDI, CDD, intérim…), le salarié porté se place sous la juridiction de sa société de portage. Cette délégation des risques, ainsi que la prise en charge des tâches administratives par cette dernière, ont néanmoins un coût, puisqu’un salarié porté ne touche en moyenne que 50 % du montant facturé pour ses prestations.
Le salarié porté bénéficie du soutien administratif et fiscal de la société de portage. Dans les faits, cela assure une sécurité accrue qui offre plus de latitudes dans la négociation des contrats avec les clients.
En effet, le salarié porté pourra se focaliser sur son cœur de métier et la prospection sans risque de manquer à ses devoirs financiers et fiscaux. En outre, certains donneurs d’ordre privilégient les profils qui offrent de la stabilité, notamment pour les missions à haute valeur ajoutée ou à très long terme.
Micro-entreprise : une gestion entièrement indépendante
En plus de gérer son cœur de métier, le travailleur indépendant qui se lance en tant que micro-entrepreneur doit s’occuper lui-même des aspects administratif, fiscal et financier de son activité. Cela demande une bonne capacité de gestion, même si généralement, l’État propose un mode de taxation simplifiée, avec le régime micro-BIC notamment.
À la différence du salarié porté, en cas d’impayé, le micro-entrepreneur, assumera entièrement le contrecoup financier et le montant éventuel du recouvrement.
En cas de litige ou de problème juridique néanmoins, il est pleinement responsable.
La micro-entreprise est plus adaptée à un profil qui maîtrise à la fois son métier et les diverses obligations de gestion.
Par ailleurs, le micro-entrepreneur doit anticiper la couverture sociale limitée dont il jouit en cas de maladie. Pour pallier cette insuffisance, de nombreux indépendants souscrivent à une mutuelle dédiée aux travailleurs non-salariés (TNS).
Le portage salarial convient davantage aux travailleurs indépendants qui cherchent à s’affranchir des contraintes administratives liées à la gestion d’une entreprise. En devenant des salariés portés, ces derniers peuvent travailler en toute autonomie, tout en bénéficiant d’un cadre sécurisé.