L’influence du chômage indemnisé ou non sur la pension de retraite
Les périodes de chômage indemnisées permettent aux demandeurs d’emploi d’acquérir des trimestres pour leur retraite de base, même en l’absence de cotisations directes à l’Assurance retraite.
Cette mesure concerne les bénéficiaires de :
- l’Allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE),
- l’Allocation de solidarité spécifique (ASS),
- l’Allocation de sécurisation professionnelle (ASP),
- l’Allocation de reclassement,
- l’Indemnité journalière d’intempéries,
- l’Indemnité d’activité partielle.
Dans le détail, chaque tranche de cinquante jours de chômage indemnisé entraîne la validation automatique d’un trimestre de retraite. Ce trimestre est communément appelé « trimestre assimilé ». La loi restreint néanmoins le nombre de trimestres ainsi acquis à quatre par an, ce qui correspond à 200 jours de chômage indemnisé. Dans le cas du chômage partiel, le principe est identique : la validation de trimestres se fait suivant les mêmes modalités que pour le chômage indemnisé, avec la même limite annuelle de quatre trimestres.
Cependant, il est important de noter que deux cas de figure distincts existent concernant la validation de trimestres pour la retraite en fonction du type de chômage.
- D’un côté, un trimestre est acquis pour chaque 220 heures d’activité effectuée par le salarié en chômage partiel.
- De l’autre, la première période de chômage non indemnisé permet de valider six trimestres (un an et demi) d’assurance retraite, à raison d’un trimestre tous les 50 jours de chômage et sans dépasser quatre trimestres par année civile.
Optimiser sa retraite avec une activité en portage salarial
Pour pallier la faible protection sociale associée au statut d’indépendant, de nombreux freelances choisissent d’exercer leur activité en portage salarial.
- Cette forme d’emploi leur permet de se lancer sans avoir à créer une entité juridique dédiée et en s’évitant les contraintes administratives.
- De plus, ils bénéficient des mêmes avantages sociaux que les salariés « classiques ». Ceux-ci incluent la prise en charge des dépenses de santé, la mutuelle, les allocations chômage, ainsi que la cotisation pour la retraite de base et complémentaire. Cette couverture complète représente la contrepartie des cotisations salariales et patronales déduites du chiffre d’affaires du salarié porté.
Ce dernier accumule ainsi plus de droits à la retraite qu’un micro-entrepreneur, notamment. La validation d’un trimestre d’assurance retraite exige des gains équivalents à 150 fois le Smic horaire, soit 1 747,50 euros en 2024. Pour valider quatre trimestres, un revenu brut total d’au moins 6 990 euros est nécessaire sur l’année. De plus, lors du calcul de votre pension de retraite, vos périodes d’activité en portage salarial seront considérées comme des périodes de salariat classique.
Quant au montant de la pension de retraite complémentaire, elle dépend des points Agirc-Arrco acquis sur l’ensemble des revenus, y compris ceux issus du portage salarial. Ce système est particulièrement avantageux pour les personnes aux revenus élevés, car les cotisations versées sur les revenus supérieurs au plafond de la Sécurité sociale (PSS) de 3 864 euros en 2024 sont plus importantes (21,59 % en 2024). Elles se traduisent par une accumulation accrue de points et, par conséquent, par une pension plus élevée.
Devenir un consultant porté en fin de carrière active permet d’optimiser sa retraite en validant des trimestres manquants pour atteindre le taux plein, augmentant la moyenne de vos revenus et accumulant des points de retraite complémentaire.
Pour les retraités, cumuler les revenus en portage salarial et retraite grâce à la poursuite d’une activité est idéal pour maintenir un niveau de vie confortable durant ses vieux jours.