La plupart des acquéreurs d’un bien immobilier ont besoin de financer leurs projets avec un crédit bancaire. Mais, depuis quelque temps, obtenir un accord de prêt est devenu compliqué en raison du resserrement des conditions d’octroi et de la hausse des taux d’intérêt. Afin d’optimiser leurs chances d’accéder aux meilleures offres du marché et de bénéficier d’un crédit avantageux, un grand nombre de porteurs de projets recourent aux services d’un courtier.
Le rôle du courtier
Assumant le rôle d’intermédiaire entre le futur acheteur et les organismes de crédit, le courtier assiste son client dans sa démarche de recherche de financement.
Mais avant d’intervenir, il doit analyser les besoins de ce dernier (le coût du projet, les revenus, le montant de l’emprunt, la durée et les mensualités du remboursement souhaitées, et l’apport personnel).
Ces informations lui permettent de sélectionner les banques susceptibles de s’intéresser au profil du souscripteur et de lui fournir des conseils objectifs. Concrètement, le courtier présente les offres pertinentes en veillant à ce que le client prenne connaissance des avantages et contraintes liées à chacune d’entre elles. Si l’une des propositions est retenue, l’expert du crédit peut l’aider à monter le dossier, s’il le souhaite.
Le professionnel engage par la suite la négociation avec la banque dans l’optique d’obtenir les meilleures conditions de prêt possible (taux nominal, assurance emprunteur, frais de dossier, IRA, etc.). L’accompagnement ne s’arrête pas toutefois à la validation de l’offre de crédit. Il doit également être présent lors de la signature de l’acte de vente authentique chez le notaire. D‘ailleurs, il ne reçoit ses rémunérations qu’après le versement de l’argent sur le compte du client.
Un lien de proximité avec les banques et les clients
Ce rôle implique la création d’un lien de proximité, aussi bien avec les établissements bancaires qu’avec les clients en quête de solutions de financement.
L’emprunteur n’a plus besoin d’entrer en contact avec différents organismes de prêt, et de perdre son temps à comparer leurs offres. Grâce à ses compétences techniques et pratiques, le courtier peut rapidement identifier celles qui pourraient lui convenir en se basant sur sa fine connaissance du marché et les exigences particulières des banques. Il est en effet capable de décrypter les propositions et de déceler les opportunités réelles de limiter le coût de l’opération.
Les organismes de crédit ont d’ailleurs tout intérêt à travailler de concert avec cet expert afin de maintenir leur compétitivité, étant donné que la moitié des acheteurs immobiliers choisissent de se faire accompagner par un spécialiste du crédit.
À noter toutefois que ce métier fait l’objet d’une réglementation, et l’adhésion à une association professionnelle est obligatoire avant l’inscription auprès de l’Orias (Organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance). Cette réforme, mise en place en 2022 vise à garantir le respect des dispositions légales par les courtiers.
Le métier de courtier est-il compatible avec le portage salarial ?
Comme il s’agit d’une profession réglementée, l’activité du courtage ne peut pas être exercée sous le statut de salarié porté. En effet, le portage salarial immobilier est compatible avec les métiers de négociateur et de mandataire, ainsi que celui de conseiller en transaction.
Pour rappel, cette forme d’emploi permet aux travailleurs indépendants d’accéder aux avantages sociaux du salariat sans renoncer à leur autonomie. La gestion administrative est du ressort de la société de portage, le consultant porté peut ainsi se concentrer sur ses missions et le développement de son activité.