À la fin de son contrat, un alternant peut prétendre à l’ARE, mais pour en bénéficier, il doit remplir des conditions d’éligibilité. Tout savoir sur les droits aux allocations au chômage des alternants.

Quelles sont les conditions d’éligibilité à l’ARE à la fin d’un contrat en alternance ?

Les conditions d’éligibilité ne sont pas différentes de celles des salariés, étant donné que l’alternant signe un contrat de travail. Il doit ainsi justifier d’un temps d’activité d’au moins 6 mois sur les derniers 24 mois.

Par ailleurs, l’inscription auprès de France Travail est obligatoire, et il devra se lancer dans la recherche active d’un emploi.

À noter que la rupture involontaire du contrat en alternance figure également parmi les critères exigés pour prétendre aux allocations chômage.

Estimer le montant des indemnités chômage pour l’alternant

Le montant des indemnités perçues par l’alternant dépend de son type de contrat (apprentissage ou professionnalisation) et des rémunérations qu’il a reçues.

En principe, l’allocation représente 75 % de son salaire brut, à condition que celui-ci soit inférieur ou égal à 1 092 euros.

Pour avoir une idée plus précise, il convient de recourir à l’outil de simulation en ligne de France Travail.

Si l’intéressé reprend une activité professionnelle à la fin de son contrat, il a le droit de cumuler les revenus générés par celle-ci avec l’ARE. Dans ce cas, le total ne peut pas dépasser le montant mensuel du salaire de référence.

Devenir salarié porté après un contrat en alternance

Au terme de son contrat en alternance, il est tout à fait possible d’exercer une activité à temps partiel en attendant de trouver un emploi à temps plein en accord avec son profil et ses envies.

Se lancer en portage salarial peut être une option. Ce statut offre une meilleure sécurité, notamment pour tester la viabilité de son projet d’entreprise.

En effet, le contrat de portage ouvre droit à la protection sociale du salariat, dont le versement des salaires mensuels, les cotisations retraite, les allocations chômage, la mutuelle, la prévoyance, les indemnités journalières, les congés payés, et la couverture d’une assurance responsabilité civile professionnelle.

Il convient de préciser que le salarié porté demeure libre dans l’organisation de son activité et il lui appartient de trouver ses missions et de négocier les conditions d’exécution de celles-ci ainsi que les prix de ses prestations avec les clients. Le montant de ses salaires mensuels dépend d’ailleurs de son chiffre d’affaires.

En revanche, la gestion administrative et comptable est déléguée à l’entreprise de portage salarial. Cette dernière s’occupe ainsi de la signature du contrat commercial avec le client, puis de la facturation et de l’encaissement.

Il lui incombe également de payer les charges sociales et les frais professionnels et de transformer la somme restante en salaires, après avoir prélevé une commission (frais de gestion).

Les services fournis par ce prestataire comprennent aussi l’accompagnement du professionnel afin d’améliorer son employabilité : intégration à de puissants réseaux d’expert, formations et ateliers, organisation d’événements professionnels. Celui-ci bénéficie en suppléments des conseils d’optimisation de revenus.

Bien entendu, s’il remplit toutes les conditions exigées, le salarié porté peut cumuler ARE et rémunérations en portage salarial :

  • avoir travaillé au moins 88 jours ou 610 heures au cours des 28 derniers mois (toutes les périodes d’activité professionnelle sont prises en compte, y compris l’alternance) ;
  • être inscrit sur France Travail et à la recherche active d’un emploi ;
  • avoir quitté son emploi de manière involontaire ;
  • être apte physiquement à travailler ;
  • résider sur le territoire français ;
  • ne pas avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite.