Le nombre d’entreprises créées continue de grimper en France, mais en parallèle, les cessations d’activité suite à un redressement judiciaire également. En un an, les défaillances ont progressé de plus de 66 % comparées au premier semestre 2023. De plus en plus d’entreprises sont en difficulté en raison de la morosité du marché, en particulier pour certains secteurs comme le BTP, l’immobilier, et le commerce des détails.

Incertitude économique et instabilité politique

Selon les experts, la croissance exponentielle des redressements judiciaires et des procédures collectives entre janvier et juin 2024 s’explique en premier lieu par l’incertitude sur l’évolution de la situation économique.

Les consommateurs et les clients en B2B adoptent une attitude prudente, laquelle entraîne une stagnation des ventes dans presque tous les secteurs d’activité.

Par ailleurs, la stratégie de « quoiqu’il en coûte » mise en œuvre pendant la crise du Covid dans l’optique de soutenir les entreprises a permis à certaines structures déjà fragiles de tenir pendant un certain temps. Mais, avec le contexte économique actuel et la suppression des aides, les plus vulnérables ne peuvent pas survivre.

Pourtant… beaucoup veulent devenir entrepreneurs

Malgré cette situation, beaucoup se lance dans l’aventure de la création d’entreprise. D’autant que certains secteurs semblent être épargnés par la crise.

Par ailleurs, certaines régions sont plus dynamiques sur le plan économique que d’autres. Les entreprises ont alors plus de chance de se développer, voire de rayonner à l’international.

Pour leurs créateurs, il convient de tester la viabilité du projet avant de s’y investir totalement.

Le statut de salarié porté leur permet de démarrer leur activité plus sereinement, et de bénéficier d’un accompagnement répondant à leurs problématiques.

Se lancer en tant que salarié porté

En recourant au portage salarial, l’initiateur du projet n’a pas besoin de créer une entité légale spécifique pour tester sa nouvelle activité.

À noter toutefois que ce modèle d’emploi ne convient pas à tous les métiers, mais plutôt aux prestations intellectuelles. Les professionnels du numérique, de la finance, de l’immobilier, du marketing, et de la formation, entre autres, peuvent très bien vérifier la viabilité de leurs projets via ce statut avant de se lancer.

Le portage salarial présente comme avantage majeur l’accès du consultant indépendant à la protection sociale du salariat classique. En effet, ce dernier signe un contrat de travail avec une société de portage et bénéficie d’une couverture sociale similaire à celle de l’employé d’une entreprise. Il a de ce fait droit aux congés payés, allocations chômage, cotisations retraite, mais aussi à la mutuelle, à la prévoyance et aux indemnités journalières, sans oublier la responsabilité civile professionnelle de son employeur.

Le salarié porté s’épargne la gestion administrative, comptable et fiscale de son activité. Il peut ainsi concentrer tous ses efforts sur le lancement et le développement du projet : recherche de clients, réalisation des missions, renforcement de compétences, etc. D’ailleurs, il est libre d’organiser son planning, de travailler à son rythme, et aussi de fixer ses rémunérations.

L’entreprise de portage lui offre un accompagnement visant à faciliter le démarrage de son activité. Ce service inclut des formations, des conseils, la mise à disposition d’outils de gestion, l’intégration à de puissants réseaux d’expert, ou encore l’organisation d’événements professionnels. En contrepartie, elle prélève un pourcentage sur le chiffre d’affaires réalisé.