D’après les témoignages des français occupant des postes de managers aux États-Unis, la supervision d’une équipe devrait se faire avec bienveillance là-bas. La diplomatie est de mise, et de ce fait, il est interdit de blâmer directement un collaborateur qui ne s’acquitte pas correctement de sa tâche.

Par ailleurs, la méthode utilisée est centrée sur le leadership : il n’y a pas de place pour les critiques destructives, et le manager doit tirer vers le haut ceux qui sont dans son équipe. Autrement, il risque d’être accusé de non-respect de la réglementation voire d’être poursuivi en justice.

Un style de leadership différent de celui exercé en France

Les cadres expatriés aux États-Unis devront ainsi oublier les pratiques managériales en France. En effet, le style de leadership américain se caractérise par l’optimisme et la confiance. Un chef d’équipe doit prioriser l’atteinte des objectifs fixés, et pour cela, il lui faut motiver son équipe afin que chacun donne le meilleur de lui-même.

Tout doit s’effectuer dans l’observance des procédures, car les salariés américains respectent à la lettre leurs fiches de poste et refusent de réaliser des tâches qui n’y sont pas indiquées. Si le manager tente de faire pression, ils n’hésitent pas à faire valoir leurs droits, d’autant qu’ils ont une très bonne connaissance du Code du travail.

Le manager doit être capable de maîtriser ses émotions. Sa crédibilité pourrait être remise en question s’il ne peut pas conserver son calme. Il lui faut alors se montrer pragmatique et réservé (le respect de la hiérarchie s’impose).

Un défi de taille, mais surmontable

Pour les cadres français qui envisagent de s’expatrier aux États-Unis, ces pratiques peuvent représenter un défi de taille. En effet, ce style managérial peut très bien s’apprendre et peut devenir, avec le temps, une habitude.

Ceux qui veulent préserver leur autonomie et bénéficier de plus de flexibilité peuvent opter pour le portage salarial international.

Cette forme d’emploi s’adresse notamment au consultant qui souhaite lancer son activité à l’étranger. Il n’est pas contraint de passer par la création d’une entreprise dans le pays hôte, ce qui lui permet d’économiser du temps et de l’argent.

En tant que salarié porté, il accède à une gamme de services en accord avec les spécificités de ses besoins : accompagnement fiscal et juridique, gestion administrative et comptable, assistance dans la négociation du package de rémunérations, etc.

Dans le cas d’une expatriation aux États-Unis, il appartient à la société de portage salarial d’établir l’accord de travail conformément aux réglementations locales (lois de l’État où l’entreprise cliente est implantée). Les dossiers sont évidemment traités en anglais, et le consultant est couvert par une assurance responsabilité civile professionnelle. Ce dernier pourra ainsi se concentrer sur son activité sans se préoccuper de la gestion administrative et comptable.

À noter qu’en fonction de la durée de la mission, le salarié porté peut choisir entre le statut de détaché ou d’expatrié.

Dans le premier cas, il demeure soumis à la législation française.