Longtemps considérée comme un levier essentiel de progression de carrière, la mobilité professionnelle connaît aujourd’hui un ralentissement notable en France. Les résultats d’une récente étude révèlent une résistance accrue des actifs à l’idée de déménager pour un emploi. Trois principaux freins émergent de cette étude : l’attachement à la proximité géographique, la satisfaction à l’égard du logement actuel et les difficultés d’accès à un nouveau logement.
L’attachement à la proximité géographique : un réflexe ancré
La proximité géographique constitue un critère de choix déterminant pour de nombreux travailleurs français lors de leur recherche d’emploi. Ce phénomène s’explique par plusieurs facteurs.
Tout d’abord, l’attachement à un environnement familier joue un rôle prépondérant. Les individus sont souvent attachés à leur lieu de vie, à leur quartier, à leur ville, et ont tissé des liens sociaux forts qui leur sont précieux. Déménager revient alors à renoncer à un certain mode de vie et à un réseau relationnel solide.
Par ailleurs, les contraintes liées à la vie quotidienne, telles que la scolarité des enfants, les obligations familiales ou encore les activités de loisirs, peuvent également limiter la mobilité géographique.
Les individus ont tendance à organiser leur vie autour de leur lieu de résidence et déménager implique de repenser l’ensemble de leur organisation.
Le logement actuel : une zone de confort difficile à quitter
La satisfaction à l’égard du logement actuel est un autre facteur qui freine la mobilité professionnelle. Les français sont attachés à leur logement, qu’ils perçoivent comme un investissement et un gage de sécurité. Les difficultés rencontrées pour accéder à la propriété ou à un logement locatif de qualité dans certaines régions renforcent cet attachement.
De plus, la qualité de vie liée au logement est devenue un critère de choix essentiel. Les individus sont de plus en plus exigeants, notamment en ce qui concerne le confort de leur résidence, la situation géographique de celle-ci ou encore certaines commodités (commerces, écoles, lieu de travail…). Déménager implique de faire des compromis sur ces critères, ce qui peut être perçu comme une perte en termes de qualité de vie.
Les difficultés rencontrées pour trouver un logement adapté dans une nouvelle région constituent un frein majeur à la mobilité professionnelle. La tension du marché immobilier dans de nombreuses zones, caractérisée par une pénurie de logements et des loyers élevés, dissuade les actifs de déménager, même en présence d’opportunités professionnelles. Cette incertitude liée au logement reste un véritable obstacle à la fluidité du marché du travail.
Autre facteur de dissuasion, les formalités administratives liées à un déménagement qui peuvent être complexes et chronophages. La recherche d’un logement, les démarches de changement d’adresse, les inscriptions des enfants à l’école… tout cela demeure parfois rédhibitoire pour les actifs, qui souhaitent limiter les contraintes liées à un déménagement.
La bonne idée : le portage salarial !
Face à ces freins, le portage salarial apparaît comme une solution intéressante pour les professionnels qui souhaitent bénéficier d’une plus grande flexibilité géographique tout en préservant une certaine stabilité. En effet, cette forme d’emploi permet de travailler pour différents clients, souvent à distance, sans avoir à changer de lieu de résidence.
Le portage salarial international offre encore plus de possibilités aux travailleurs désireux de développer leur activité à l’étranger tout en conservant un lien avec leur pays d’origine. Grâce à ce statut hybride, il est possible de concilier vie professionnelle et personnelle en choisissant de vivre là où l’on se sent le mieux, tout en bénéficiant d’un cadre juridique et social sécurisé.
Quelles solutions pour favoriser la mobilité professionnelle ?
La réticence des actifs à déménager pose de véritables défis pour les entreprises, qui peinent à embaucher des profils qualifiés dans certaines régions. Pour y remédier, celles-ci pourraient proposer des dispositifs d’aide à la mobilité, tels que des aides financières pour le logement ou des programmes de relocation.
Les pouvoirs publics ont également un rôle essentiel à jouer en favorisant une plus grande fluidité du marché du logement et en développant des politiques de l’emploi qui prennent en compte les aspirations des travailleurs en matière de mobilité. En facilitant l’accès au logement et en soutenant les initiatives de télétravail, ils pourraient contribuer à rendre la mobilité professionnelle plus attractive.