Les impacts des différentes lois de modernisation de l’économie ont créé de nombreuses vocations à l’entrepreneuriat. Ce succès quantitatif a été confirmé en avril 2014 par le réseau des URSSAF à l’occasion d’une publication au mois d’avril 2014. Cette enquête statistique fait état d’une stabilisation des immatriculations mais permet surtout de définir le nouveau profil des créateurs d’entreprises.
La mutation du profil de l’entrepreneur ?
Une toute récente étude du CROCIS, centre d’observation économique régional de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris Ile-de-France (étude a été menée en lien avec l’INSEE), permet d’apporter quelques éléments de réponses que nous pouvons résumer ainsi :
- Sur les périodes 2009-2013 comme 2000-2008, le nombre de créations d’entreprise hors auto-entreprise (Ci-après entreprises « classiques ») n’a pas varié et se chiffre à environ 24 000 chaque année. Formulé autrement, la création du dispositif d’auto-entreprise ne s’est pas accompagné d’une baisse de création d’entreprises classiques ;
- Avec l’émergence de formes intermédiaires d’entrepreneuriat comme le portage salarial et l’auto-entrepreneur le profil du créateur d’entreprise classique n’est plus le même : plus âgé, plus expérimenté, et plus diplômé également.
Les formes intermédiaires semblent avoir séduit des personnes plus jeunes et/ou moins diplômés, une part plus importante de primo-créateurs qui, pour 56% d’entre eux, cherchent avant tout à s’assurer « leur propre emploi ». De l’auto-emploi ou du complément de salaire en réalité.
L’effet dissuasif des formalités administratives dans les entreprises classiques
Au-delà de ce constat factuel, l’étude porte ensuite sur les raisons qui ont construit cette nouvelle typologie d’entrepreneurs. Si sans surprise le désir d’indépendance, « le goût d’entreprendre », « le désir d’affronter de nouveaux défis », ou encore – mais dans une moindre mesure – la volonté d’améliorer ses revenus constituent d’importantes motivations, il apparaît surtout que les formes intermédiaires d’entrepreneuriat ont « attiré les créateurs ayant le moins d’expérience de l’entreprise et par conséquent le moins d’opportunités de création ».
Une fois créée, la poursuite de l’aventure entrepreneuriale n’est pas pour autant de tout repos. En effet :
- tous créateurs confondus, la formation est très peu présente puisque 73% d’entre eux n’en ont reçu aucune ;
- bien que davantage expérimentés aujourd’hui qu’hier, la difficulté la plus fréquemment citée concerne le règlement des « formalités administratives » ;
Quand on connait la simplicité inhérente au portage salarial ou à l’auto-entreprise, on comprend mieux pourquoi la création d’une entreprise classique attire des profils plus diplômés et expérimentés qu’auparavant : la complexité administrative a un effet dissuasif plus facilement surmontable pour ceux-là.
Ce frein regrettable à l’entrepreneuriat produit une division artificielle entre, d’une part, les profils les moins expérimentés et diplômés qui, en désespoir d’un emploi indépendant, et, d’autre part, des profils certes plus expérimentés et diplômés mais qui, au moment de la création, se plaignent à titre principal de la complexité administrative.
Toujours est-il que le portage salarial semble être le lieu de la réconciliation pour tout esprit épris d’indépendance et de simplicité. Imaginez en effet qu’en plus de l’autonomie, vous pouvez :
- déléguer totalement la pris en charge des formalités administratives mais aussi comptables et fiscales ;
- bénéficier d’une formation ;
- cumuler tous les avantages… du salariat !
En choisissant de travailler en toute indépendance par missions, vous développez votre activité sous la forme de prestations de services en bénéficiant de l’accompagnement nécessaire sans sacrifier la sécurité de la relation salariée.