L’intervention d’un mandataire permet de faciliter la réalisation d’une transaction immobilière. Sur une vente ou une location, ce professionnel s’occupe de toutes les démarches nécessaires à l’opération. Il s’agit ainsi d’un allié précieux, de l’expertise à la signature du contrat. Toutefois, les clients redoutent souvent le taux de la commission sur un marché tendu ou un bien couteux.
Les honoraires mandataire désignent le montant à verser au réseau ou à l’agence d’un négociateur immobilier. En effet, cet indépendant s’appuie généralement sur un système de franchise ou de portage salarial. Il n’est pas pour autant un salarié. L’entrepreneur doit seulement verser une part de sa rémunération au mandant pour les prestations fournies.
Dans un premier temps, les frais d’intermédiation sont appliqués à la valeur de l’appartement ou de la maison. Cette somme sera ensuite partagée entre l’agent commercial et l’entité mère selon les termes de son contrat d’affiliation. Ainsi, il est important d’étudier les pourcentages de la commission mandataire en fonction de l’enseigne et de l’accompagnement.
Quelle commission pour un mandataire immobilier ?
Contrairement à un négociateur salarié, le mandataire ne dispose ni d’un CDI, ni de revenus fixes. Cet indépendant se rémunère à travers une commission sur chaque transaction réalisée. Les montants cumulés représenteront ensuite le chiffre d’affaires de son activité professionnelle. Selon la forme juridique choisie, il peut exercer en tant que :
- VRP ;
- Salarié porté ;
- Auto-entrepreneur ;
- Dirigeant d’une structure individuelle (EI, EURL ou SASU).
Cette commission peut varier entre 30 % et 90 % en fonction du contrat signé avec le mandant. Cependant, les taux élevés impliquent souvent un manque d’accompagnement, comme l’ont noté les spécialistes. Les agents commerciaux doivent donc tenir compte de ce facteur avant d’intégrer un réseau ou un établissement.
Les agences appliquent généralement des honoraires allant de 3 % à 10 % du prix de vente. Néanmoins, les barèmes de prix ne sont pas régulés dans le secteur. En revanche, les professionnels doivent indiquer clairement leurs tarifs et s’y tenir. Ils sont également dans l’obligation de préciser ces taux sur le mandat et tout support de communication.
Commission mandataire exerçant en agence traditionnelle
En intégrant une agence immobilière, le mandataire bénéficie d’un local et d’une aide structurée. Ce soutien inclut des leviers commerciaux pour la prospection ou la visibilité de ses biens. L’agent peut par ailleurs choisir entre les statuts d’indépendant ou de salarié porté. Avec la première solution, il sera rémunéré par commission, mais pourra obtenir des avances en cas de besoin.
D’autre part, le portage salarial donne accès à un salaire et aux divers avantages d’un CDI. Ce type de contrat comporte aussi des primes en fonction des réalisations. Dans les deux cas, le taux moyen est estimé entre 40 % et 60 % des honoraires d’intermédiation. Une première partie est versée lors de l’obtention du mandat (20 % à 30 %). Le reste est perçu à la finalisation de la vente (20 % à 30 %).
Commission mandataire exerçant dans un réseau immobilier
Le réseau immobilier se distingue d’une agence par l’absence de vitrine et de local dédié. Ainsi, le mandataire immobilier doit s’occuper lui-même des prospections et de sa stratégie marketing. Cette démarche repose souvent sur les différents canaux digitaux disponibles, des sites d’annonces aux réseaux sociaux. Le succès de cet intermédiaire repose en somme sur sa présence et sa visibilité sur Internet.
En général, l’agent commercial exerce depuis son domicile. Il n’engendre donc pas de frais de gestion importants au quotidien. De ce fait, les réseaux peuvent proposer des commissions atteignant les 95 %. Le taux moyen est toutefois compris entre 60 % et 90 % en France. Pour son affiliation, le professionnel doit également s’acquitter d’un pack publicitaire mensuel donnant accès à divers services spécifiques.
Quand payer la commission au mandataire ou à l’agence immobilière ?
Le mandataire ou l’agence doit être payé uniquement après la finalisation de la transaction immobilière. Il peut s’agir de la signature du compromis de vente ou du bail. Certains mandats prévoient aussi une rémunération lors de l’entrée des lieux, dans le cas d’une location. Dans tous les cas, le paiement des intermédiaires ne se fait qu’après l’obtention de résultats.
De nombreux acteurs du secteur pratiquent également des commissions d’apporteurs d’affaires. Ainsi, l’agent commercial perçoit une première rémunération en décrochant un mandat au niveau des prospects. Cette somme sera ensuite complétée après la signature de la vente auprès du notaire. Pour pouvoir vivre de leur activité, les mandataires ne doivent négliger aucune de ces trois formes de revenus potentiels.
Enfin, les modalités de versement peuvent varier selon le payeur désigné par l’accord initial entre les parties. Si l’acheteur doit régler les honoraires d’intermédiaires, l’agence immobilière encaissera directement son pourcentage sur le prix de vente. Elle veillera par la suite à reverser sa commission au mandataire. Si le vendeur est chargé du paiement, les frais seront perçus après la réception du montant convenu. Le notaire s’occupera de cette partie de la transaction.
Qui paye les frais d’agence ?
Lors d’une vente immobilière, les frais d’agence peuvent être payés indifféremment par le vendeur ou l’acheteur. La loi ne prévoit en effet aucune mesure spécifique par rapport à ce point. Toutefois, les parties prenantes doivent s’accorder sur le sujet dès la signature du mandat. Par ailleurs, les agents immobiliers sont tenus d’expliquer les options envisageables avant d’accepter la mission.
Dans la pratique, l’acquéreur reste la première source des fonds versés pour la transaction et les intermédiaires. Il doit donc choisir la solution la moins onéreuse. En général, le paiement des commissions permet de négocier les frais notariés. Il s’agit ainsi du meilleur choix pour faire des économies sur cette opération. En effet, le notaire n’aura pas à s’occuper de l’intermédiation financière entre le client et l’agence.
La loi interdit, en revanche, les modifications en plein processus de vente. Certains agents immobiliers ont déjà changé les termes des mandats entre-temps pour être payés par les acheteurs. Cette technique permettait de réduire significativement les dépenses liées à l’intervention des notaires. Cependant, les frais de mutation représentent des revenus non négligeables pour les collectivités. De ce fait, ces pratiques sont désormais proscrites.