Depuis 2015, le nombre de candidats a plus que quadruplé dans les métiers de l’immobilierCeintérêt grandissant s’explique notamment par les émissions télévisées mettant en valeur cette activitéAinsi, le secteur attire désormais les nouveaux diplômés comme les profils en reconversion professionnelle

Cette affluence favorise aussi le développement de systèmes alternatifs comme les réseaux de mandataires. Les mandataires immobiliers sont souvent réticents à intégrer une structure traditionnelle, mais redoutent le statut d’auto-entrepreneur. Il est effectivement compliqué de choisir entre la liberté et la sécurité. Pourtant, ils ne sont pas limités à ces deux options. Ces professionnels peuvent également rejoindre un réseau mandataire, une alternative offrant de nombreux avantages pratiques et légaux. 

Contrairement à une agence classique, ce système n’implique aucune relation de subordination. Le mandataire exerce donc à son compte en tant que travailleur indépendant à part entière. Néanmoins, il bénéficiera des garanties et des ressources du réseau. Le mandataire participera, en contrepartie, aux frais de l’organisation comme tous les autres membres. 

Qu’est-ce qu’un réseau mandataire immobilier ?

Importé des États-Unis, le concept de réseau de mandataires s’est surtout développé depuis 2006 avec la loi ENL. Ce texte a élargi la signature des mandats à de nouveaux acteurs. Le système repose sur une relation contractuelle entre des travailleurs indépendants et une maison mère dématérialisée (unité pilote). Sans local dédié, la tête du réseau exerce principalement son activité à travers ses membres. Ils sont également connus sous le nom d’agents commerciaux. Les mandataires immobiliers sont souvent définis par opposition avec les négociateurs salariés. Ces derniers sont notamment liés à leur employeur par un contrat de travail. De plus, ces professionnels dépendent juridiquement de leur agence mère. Les agents, quant à eux, ne sont pas soumis aux mêmes contraintes. Ils sont libres d’intégrer une agence immobilière ou un réseau.

Dans le second cas, les mandataires gardent leur indépendance, mais exercent au nom de l’unité pilote. Le mandant remplit en effet les conditions exigées dans le milieu (carte T, assurance RCP et garanties financières). Par ailleurs, l’entité morale leur confèrera plus de crédibilité avec une image de marque déjà établie. Elle propose aussi des programmes de formation et de suivi à ses nouveaux membres. Ces mesures sont réellement intéressantes pour les débuts de carrière et les reconversions. De plus, les nouvelles recrues auront accès aux avantages spécifiques au réseau comme sa liste de clients. L’agence pilote proposera également un service de conseil et d’assistance juridique dès leur intégration. Les mandataires doivent toutefois s’engager à respecter certaines règles éthiques à l’entrée pour préserver la réputation du réseau. L’adhésion à ce système signifie aussi l’acceptation du partage et du mode de calcul des commissions sur chaque vente. En général, les agents immobiliers prélèvent 4 à 7 % de commissions sur le prix de vente. Le réseau encaissera cette somme à la signature du contrat. Il appliquera ensuite le taux convenu au départ pour rémunérer le mandataire (entre 30 % et 85 %).

Comment choisir un réseau mandataire ?

Le statut d’indépendant est indispensable pour pouvoir entrer dans un réseau de mandataires immobiliers. Ainsi, le candidat doit d’abord régulariser sa situation en créant son entreprise et en choisissant une forme juridique. La micro-entreprise est souvent recommandée pour alléger les démarches administratives et fiscales. L’auto-entrepreneur pourra ensuite signer des contrats en tant que professionnel dans le secteur. Le classement des meilleurs réseaux immobiliers est un excellent guide pour trouver des interlocuteurs fiables et efficaces. Ils disposent généralement d’une organisation structurée, de services bien fournis et d’un véritable programme d’accompagnement. Cependant, chaque réseau tend à proposer des offres et à valoriser des prestations sensiblement différentes. Il faudra donc procéder à un comparatif basé sur :

  • Les caractéristiques du réseau(expérience, nombre de membres et proximité) ;
  • L’adéquation de la structure avec son profil (débutant et fébrile ou expert et ambitieux) ;
  • Les conditions d’entrée(prérequis et prix du package) ;
  • Les méthodes et outils privilégiés pour diffuser les annonces ;
  • La qualité de la formation(contenu, accessibilité, niveau de spécialisation, etc.) ;
  • L’influence de l’entité dans le milieu ;
  • L’efficacité de l’organisation ;
  • Les populations ciblées ;
  • La politique commerciale (pratique et prix) ;
  • Les taux prélevés sur les commissions.

 

Les leaders du secteur sont également des références pour identifier les options à éliminer. Dans la pratique, il vaut mieux éviter les structures peu ou non organisées. De même, l’agent commercial doit surveiller le manque, voire l’absence d’accompagnement. Il pourra facilement le savoir en consultant les retours et les discussions des membres sur Internet. Par ailleurs, la vigilance est de mise face à des promesses de commissions exagérément élevées (90 % et plus). Il s’agit d’une escroquerie ou d’individus peu sérieux. Enfin, l’aspirant mandataire doit prendre conscience de l’importance de l’investissement dans le domaine. Un package onéreux peut rapidement être rentabilisé avec un suivi et des outils performants.