Le marché du travail australien se porte bien, et les prévisions pour les prochaines années sont positives, avec des offres d’emploi en hausse. De plus, le pays est en tête du classement mondial pour le niveau de salaires pratiqués. Et ces arguments séduisent les candidats à l’expatriation. Le portage salarial international leur offre en effet un cadre de travail avantageux, et bénéficie également aux freelances qui souhaitent décrocher des missions auprès d’entreprises australiennes.
Le marché de l’emploi australien
L’Australie affiche l’un des taux de chômage les plus faibles au monde (5,4 % pour le 1er trimestre 2019) et la création d’emplois reste soutenue. Toutefois, des disparités sont observées. Regroupant 70 % de la population, les principales villes (Sydney, Melbourne et Perth) sont les plus dynamiques en termes d’activité économique et d’emploi. La Nouvelle-Galles-du-Sud et le Victoria, États les plus peuplés, concentrent une grande partie de la richesse.
Les secteurs les plus porteurs en Australie sont :
- La santé (notamment les soins ambulatoires et les soins infirmiers) dans les établissements hospitaliers ;
- La vente au détail, particulièrement dans l’alimentaire ;
- Le bâtiment ;
- Les services aux entreprises, ainsi que les services scientifiques et techniques, principalement dans l’informatique, la comptabilité, la conception de systèmes juridiques ;
- L’éducation, tous niveaux confondus, et la formation, cinquième plus gros secteur en Australie et en forte croissance.
Les conditions pour travailler en Australie
L’Australie étant un pays anglophone, un bon niveau d’anglais parlé et écrit est indispensable, pour passer des entretiens, et interagir au quotidien avec les collègues, les clients, les fournisseurs, etc. Néanmoins, être francophone constitue un atout dans certains emplois, par exemple l’enseignement du français, ou les postes en hôtellerie-restauration impliquant des contacts avec des clients internationaux, etc.
Par ailleurs, tous les actifs, à l’exception des citoyens australiens, doivent détenir un visa de travail pour exercer une activité professionnelle en Australie. Différents visas de travail temporaire existent, le choix pour chaque travailleur dépend de ses besoins et de la durée de séjour envisagée sur place.
- Le Working Holiday Visa (WHV) destiné aux jeunes âgés de 18 à 35 ans (30 ans pour les Belges). Il est initialement accordé pour un an, mais un renouvellement sous conditions est possible deux fois.
- Le Student Visa est réservé aux étudiants et leur permet d’avoir un emploi en parallèle, sans dépasser 40 heures par quinzaine. Il est à noter que ce plafond pour le volume horaire ne s’applique pas jusqu’en juin 2023.
- Le Temporary Skilled Shortage Visa (TSS) s’adresse aux étrangers disposant de qualifications dans un domaine où une entreprise est dans l’incapacité de trouver un candidat localement pour occuper le poste. L’entreprise « parraine » le travailleur étranger qui obtient un visa temporaire valide pendant 4 ans au maximum.
Une fois le visa obtenu, quelques démarches administratives sont obligatoires :
- La rédaction d’un CV ou d’une offre de services.
- La demande du Tax File Number (TFN), qui correspond au numéro d’identification fiscale.
- L’obtention de l’Australian Business Number (ABN) pour ceux qui prévoient de se mettre à leur compte.
- L’ouverture d’un compte bancaire.
- La souscription d’un forfait téléphonique et/ou un abonnement internet auprès d’un fournisseur local.
Enfin, les employeurs australiens, dans certains domaines, exigent des certifications spécifiques :
- Le First aid and CPR (formations aux premiers secours).
- La White Card pour le BTP. Dans le secteur de la construction, d’autres certificats peuvent s’avérer utiles : la Forklift licence pour l’utilisation d’un chariot élévateur, la Blue Card (Traffic Control Course) pour être Traffic Controller, le Working at Heights Certificate pour le travail en hauteur.
- Le Confined space certificate pour exercer une activité en espace confiné.
- Le Responsible Service of Alcohol (RSA) pour les établissements servant de l’alcool, ou une formation de barista.
- Le RCG/RSG (Responsible Service of Gambling) pour les établissements proposant des jeux d’argent (casinos, pubs avec machine à sous…).
- Le Working With Children Check (WWC Check) pour les structures accueillant des enfants. Les tests et le nom de la certification peuvent varier selon les États.
Une formation peut donc être nécessaire, mais en facilitant l’accès au poste souhaité, la dépense est rapidement rentabilisée. En outre, le coût peut être déduit de l’impôt sur le revenu en fin d’année fiscale.
Travailler en Australie : les avantages du portage salarial à l’international
La réglementation relative au travail des étrangers, ainsi que la gestion d’une entreprise en Australie incite de nombreux professionnels à opter pour le portage salarial. Les avantages sont multiples pour les salariés portés. :
- Ils n’ont pas besoin de créer une structure juridique distincte, synonyme de formalités potentiellement complexes.
- Ils s’épargnent les obligations administratives comme les déclarations de charges sociales et d’impôt, et leur versement aux organismes locaux concernés.
- Ils ont les mêmes droits sociaux que les salariés d’entreprise (assurance maladie, prévoyance, mutuelle, retraite, assurance chômage) et sont couverts par l’assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) souscrite par la société de portage en cas de litige.
- Ils bénéficient de conseils pour les questions sociales, fiscales et juridiques fournis par le service RH de la société de portage.
- Leur salaire net mensuel est formalité par un bulletin de paie très utile pour demander un prêt bancaire, louer un logement, etc.
- La société de portage peut s’occuper des formalités d’immigration ou demander un permis de travail pour le compte du collaborateur porté.
Ils bénéficient d’une grande liberté dans le choix des missions qui les intéressent, tout en profitant d’une sécurité optimale grâce au statut de salarié porté.
Les entreprises clientes apprécient également cette forme d’emploi qui leur permet d’accéder aux compétences dont elles ont besoin dans n’importe quel pays du monde et de mettre une collaboration en place rapidement et avec des contraintes minimes. En outre, elles évitent un processus de recrutement long et souvent coûteux, et intègrent un candidat qualifié et performant. Enfin, le risque de non-conformité avec la loi du travail locale est moindre.