Alliant la flexibilité du freelancing et la sécurité du salariat, le portage salarial offre la possibilité de se lancer dans une activité indépendante sans avoir à créer ni gérer une société. Il permet également de s’assurer des revenus réguliers sans nécessairement devenir salarié. Bien entendu, ce statut innovant comporte de nombreux autres avantages qui vont au-delà de ces considérations. Mais ces deux raisons suffisent largement à convaincre les professionnels de sauter le pas. Compatible avec différents métiers pouvant s’exercer en freelance ou avec le statut de consultant, ce nouveau mode d’organisation du travail a actuellement le vent en poupe en France, et fait son chemin au Luxembourg.
L’attractivité du marché du travail luxembourgeois
Entouré par l’Allemagne, la Belgique et la France, le Grand-Duché est l’un des plus petits États d’Europe avec ses 2 586 km². Nonobstant sa petite taille, il a définitivement des allures de grosse ville cosmopolite avec des habitants et des travailleurs qui viennent de plus d’une centaine de pays à travers le monde.
Pendant des siècles, l’économie luxembourgeoise était basée sur l’agriculture et l’industrie ainsi que sur le commerce (le Luxembourg faisant aussi état de carrefour pour ses pays limitrophes).
Mais au fil des décennies, le Luxembourg a dû se moderniser et enclencher sa transformation digitale, une transition qu’il a d’ailleurs parfaitement réussie. Pour preuve, le géant du web Amazon et la Banque en ligne ING ont décidé de s’y implanter.
Par ailleurs, son ouverture à l’international, son caractère multiculturel, son développement économique soutenu (c’est l’un des États européens les plus riches), la stabilité politique, les excellentes conditions de vie au quotidien (sécurité, logement, transports, vie culturelle et environnement de qualité), mais également sa fiscalité avantageuse font du Luxembourg un véritable eldorado pour les professionnels, entrepreneurs et investisseurs.
Pour ce qui est du marché du travail luxembourgeois, la présence de nombreuses entreprises, toutes tailles et secteurs d’activités confondus, permet de dire qu’il est assez large et que les possibilités de venir y travailler restent nombreuses.
D’ailleurs, les chiffres publiés par l’Agence pour le développement de l’emploi (ADEM) en novembre 2022 font état d’un taux de chômage de 4,9 %. Ce qui est largement inférieur à la moyenne européenne (de l’ordre de 6 % en octobre 2022).
L’industrie des services constitue le premier pourvoyeur d’emploi au Luxembourg, ce domaine étant avantagé par la qualité, la fiabilité et les performances des réseaux et infrastructures de télécommunication du pays.
Ces structures ont également favorisé l’essor du travail à distance, auquel se prête parfaitement le portage salarial. Les mesures de confinement mises en place pendant la pandémie de covid-19 ont d’ailleurs accéléré le recours au télétravail.
Comment travailler en portage salarial au Luxembourg ?
Pour rappel, le portage salarial permet à un professionnel indépendant d’exercer son activité sous le statut de salarié d’entreprise tout en préservant sa liberté.
Au Luxembourg, outre le fait de ne pas avoir à créer ni à gérer une société et de bénéficier des avantages du salariat (revenus stables, couverture sociale avec des charges peu élevées, assurance RC pro et assurance chômage, retraite, etc.), devenir salarié porté offre aussi la possibilité de profiter d’un système fiscal très attractif.
Il existe toutefois quelques conditions pour devenir salarié porté au Luxembourg. Les travailleurs qui veulent se lancer devront être obligatoirement titulaires d’une cadre de sécurité sociale reconnue au Luxembourg et en cours de validité.
Par ailleurs, l’accès aux entreprises de portage salarial luxembourgeoises est interdit aux travailleurs non-résidents (à ceux qui ont déjà un métier dans leur pays d’origine notamment), conformément aux réglementations relatives à la lutte contre la fraude sociale transfrontalière.
Quoi qu’il en soit, pour ceux qui remplissent les critères, le Luxembourg offre de nombreuses opportunités de missions. Le pays étant peu peuplé, le besoin en travailleurs qualifiés et en main-d’œuvre est élevé.
Les secteurs qui recrutent actuellement sont entre autres :
- la santé ;
- la finance et la banque ;
- le commerce ;
- les TIC (technologies de l’information et de la communication) ;
- les métiers du web et du digital ;
- les services à la personne…