Si le gouvernement vise un taux d’emploi de 65 % pour les séniors à l’horizon 2030, les statistiques officielles démontrent qu’il reste beaucoup de chemin à parcourir avant l’atteinte de cet objectif. En 2023, seuls 38,9 % des personnes âgées de 60 à 64 ans étaient en activité. Le pourcentage remontait toutefois à 77 % pour les séniors de 55 à 59 ans, et à 83 %, entre 50 et 54 ans. Comparé à l’année précédente, le taux d’emploi des plus de 60 ans s’est légèrement amélioré (+2,7 %).
Un écart de 26 points de pourcentage par rapport à l’objectif fixé
Le taux d’emploi des séniors de plus de 60 ans en 2023 affiche ainsi un pourcentage inférieur de 26 points par rapport à l’objectif fixé par l’État.
Malgré cela, l’Insee anticipe une nette amélioration de la situation avec l’entrée en vigueur de la réforme des retraites qui repousse l’âge légal de départ à 64 ans.
La prudence reste néanmoins de mise en raison d’un chiffre inquiétant : les 20,7 % de personnes entre 55 ans et 59 ans n’étant ni en emploi ni à la retraite en 2023. Au chômage ou inactifs, ils ne perçoivent pas de pension en raison d’un handicap ou suite à une maladie.
Cumuler chômage et activité en portage salarial
En attendant l’issue des négociations des partenaires sociaux en cours, les séniors demandeurs d’emploi peuvent améliorer leurs revenus en exerçant une activité en portage salarial.
Ce régime leur permet d’être rémunérés et de percevoir à la fois les allocations chômage. Néanmoins, le cumul du portage salarial et du chômage est soumis à quelques conditions :
- ne pas avoir dépassé l’âge légal de retraite,
- être inscrit sur la liste des demandeurs d’emploi auprès de France Travail,
- ne pas avoir été à l’origine de la rupture du précédent contrat,
- être en recherche active d’un nouveau poste,
- être capable d’exercer un métier,
- résider sur le territoire français.