Survenue dans différents secteurs, la digitalisation favorise le développement des métiers du numérique et du Web. Ces activités attirent principalement les jeunes et les passionnés de technologie. Cependant, ce vaste domaine requiert des compétences et des profils variés. Le monde du digital est donc propice à un début de carrière prometteur et à une reconversion réussie.
Les métiers du digital sont souvent réduits à leur lien avec l’univers numérique. Pour autant, cette idée ne doit pas constituer un blocage pour les actifs. De nombreuses professions traditionnelles peuvent s’intégrer parfaitement à ce nouvel environnement. Seuls les outils de travail évoluent pour s’adapter aux supports dématérialisés.
Un traducteur chevronné, par exemple, peut développer rapidement son activité en ligne. En effet, les logiciels dédiés présentent encore des failles non négligeables. Une personne expérimentée, en revanche, est capable de transposer les subtilités des langages et des cultures traitées. Or, Internet facilite les échanges internationaux. Il accroit ainsi le nombre de clients potentiels (professionnels ou particuliers).
Qu’entend-on par « métier du digital » ?
L’expression « métier du digital » désigne une grande diversité d’activités liées à la technologie. En effet, dans le langage courant, le terme « digital » englobe le numérique, Internet, les mobiles, etc. Le mot lui-même vient du glissement de sens de « digit », soit « numérique » en anglais. Néanmoins, les écrans tactiles ont rétabli sa signification en français, à savoir « relatif aux doigts ».
Le secteur digital est basé sur l’utilisation de l’évolution technologique pour créer des outils et des services innovants. Il a ainsi permis de fournir des solutions inédites et pratiques pour les consommateurs. Outre les emplois actuels, cette démarche est favorable à la création d’une myriade de nouveaux métiers à l’avenir. De plus, ce domaine porteur est stimulé par 2 milliards de personnes connectées dans le monde.
D’autre part, le nombre d’utilisateurs ne cesse d’augmenter chaque année sur les médias sociaux. Il en est de même pour les objets connectés qui ont dépassé la barre des 80 milliards en 2020. À titre de comparaison, 15 milliards environ ont été commercialisés en 2012. Les opportunités d’embauche se multiplient en parallèle pour les travailleurs en transition ou en reconversion professionnelle.
En 2017, les entreprises technologiques françaises comptaient 11 000 salariés. L’Union européenne tablait même sur 900 000 postes vacants pour 2020. Par ailleurs, les profils recherchés ne sont pas nécessairement basés sur l’aspect technique de ce domaine. Au-delà du support, ces professions sont souvent axées sur d’autres disciplines comme la communication, le marketing, l’art graphique…
Quels sont les métiers du digital ?
Sans surprise, les profils techniques sont très demandés dans le secteur du digital et du Web. Ces professionnels aident les entreprises à maîtriser les leviers numériques. Ils peuvent notamment s’occuper de la création, de l’entretien ou de la refonte de sites internet. En général, ces canaux seront ensuite utilisés à des fins marketings et commerciales. Ainsi, les activités se regroupent dans trois catégories, la création web, le développement web et le web marketing. Cette structure met en valeur divers métiers comme :
- Chef de projet digital, coordonne les actions et les intervenants dans le domaine ;
- Développeur Web ou mobile, crée les solutions adaptées aux projets digitaux ;
- Webdesigner, travaille sur le design et toute la partie esthétique ;
- Responsable de la communication digitale, gère l’image d’une entreprise sur toutes les plateformes ;
- Manager SEM (Search Engine Marketing), supervise SEO et SEA pour promouvoir une marque ;
- Expert SEO (Search Engine Optimization), assure la visibilité en ligne via le référencement naturel ;
- Chargé de SEA (Search Engine Advertising), organise l’utilisation du référencement payant ;
- Rédacteur Web, agrémente les sites de textes et participe à leur stratégie SEO ;
- Business developper/ Chef de produit, développe les nouvelles activités de l’entreprise ;
- Commercial Web, propose des solutions digitales à la clientèle ;
- Chargé de CRM, conçoit des dispositifs de suivi pour garantir la satisfaction client ;
- Community Manager, anime les communautés des marques sur les médias sociaux.
Les fonctions citées peuvent être cumulées, scindées ou nommées différemment selon l’organigramme et la stratégie des entreprises.
Quels sont les nouveaux métiers du digital ?
Après leur mutation digitale, les entreprises ont découvert l’importance du Big Data pour leur performance. Cette prise de conscience oriente vers de nouveaux métiers liés à l’exploitation des données et au machine Learning. Il s’agit du champ d’expertise du Data Scientist, associant informatique, statistiques et mathématiques.
Dans ce contexte, le Chief Data Officer devient également incontournable. Il gère la collecte pour obtenir des données qualitatives (c’est-à-dire cohérentes et fiables). En France, l’évolution de la réglementation entraînera à terme la généralisation du poste de Data Protection Officer. Il remplacera le correspondant Informatique et Libertés, officiellement chargé de la relation avec la CNIL.
L’équipe traitant les données possède par ailleurs son propre chef de projet, appelé Master Data Manager. Il supervise l’ensemble du processus pour optimiser les résultats et respecter les règles en vigueur (notamment le RGPD). Ces métiers récents sont encore très accessibles faute de normes internationales et de cursus structurés. Il suffit donc de compléter ses compétences techniques avec des formations adaptées.
Dans un registre similaire, le Growth Hacker ne s’inscrit pas dans un cadre théorique ou réglementaire bien défini. Il est pourtant plébiscité en raison de son efficacité pour booster le trafic et les conversions. Ce nom peut se traduire par « pirate de la croissance ». Polyvalent, cet acteur intervient à la fois en SEO, développement web, analyse de trafic, innovation et acquisition. Il travaille surtout avec les startups.
L’UX designer, en revanche, bénéficie d’un cursus plus classique. Cet ergonome optimise les interfaces pour améliorer l’expérience utilisateur (user experience ou UX). Ses compétences couvrent le design et les contenus médias ainsi que la programmation et les architectures informatiques.
Quelle formation pour les métiers du digital ?
En perpétuelle évolution, le monde du digital crée continuellement de nouvelles activités. Cette dynamique permet de gérer les enjeux actuels et futurs dans le secteur. Néanmoins, les compétences nécessaires peuvent généralement être acquises dans les formations existantes. Les candidats doivent seulement développer leur capacité d’adaptation pour appliquer ces connaissances. Ainsi, les métiers du numérique sont ouverts aux personnes détenant des diplômes de type :
- BTS SIO (services informatiques aux organisations) ;
- DUT STID (statistique et informatique décisionnelle) ;
- Licence d’informatique ;
- Licence information et communication ;
- Licence MIASHS (concentré sur les mathématiques, la programmation et les statistiques) ;
- Bachelor(Bac+3) en informatique, Web, multimédia ou stratégie digitale ;
- Master (Bac+5) en technologies numériques, marketing digital, ou stratégie Web.
Le plus souvent, les formations Bac+2 (BTS et DUT) se focalisent sur la partie technique du digital. Elles sont accessibles aux titulaires de Bac S ou de Bac technologique STI2D. Après un Bac+3, les étudiants des universités peuvent passer en Licence pro ou en Master. Ils ont par ailleurs la possibilité de cumuler leur cycle avec le cursus des écoles spécialisées.
De plus, ces établissements proposent diverses spécialisations avec de nombreux débouchés, comme en témoigne le tableau suivant. (cf. Annexe_Tableau_2021-0414_Guide Métier digital).
Le portage salarial, la solution pour les métiers du digital
Le portage salarial a rapidement rencontré un énorme succès en France. Le nombre de consultants portés a ainsi progressé de 15 000 à 70 000 en une seule décennie.
Les métiers du numérique ont largement contribué à cette forte croissance. En effet, le portage salarial est adapté aux travailleurs fournissant des prestations intellectuelles et souhaitant plus de liberté. Cette formule allie les avantages du salariat et du statut d’indépendant. Dans les détails, le travailleur bénéficie de toutes les protections associées traditionnellement aux salariés (Sécurité sociale, chômage, etc.). Il reste néanmoins un entrepreneur à part entière dans le choix et la réalisation de ses missions.
Sur le plan financier, l’employé porté a la possibilité de s’affranchir des contraintes de C.A de l’auto-entrepreneur. Ce régime est en effet plafonné à 32 900 euros de chiffres d’affaires par an. Or, ce seuil ne convient pas aux acteurs du digital. Ils sont souvent rémunérés à la prestation ou à la journée. De ce fait, les gains potentiels sont assez conséquents pour un professionnel productif.
Enfin, ce concept convient aussi aux employeurs souhaitant renforcer ponctuellement leur puissance commerciale. De cette manière, l’entreprise pourra étoffer ses équipes sans nécessairement recruter. Ces nombreux atouts permettent donc d’expliquer l’engouement grandissant pour le portage salarial, en particulier dans les métiers du digital. De plus, ces deux secteurs présentent une véritable affinité notamment en matière de flexibilité et d’innovation.
- Business analyst
- Chef de projet SI
- Consultant AMOA
- Data scientist
- Développeur
- Webmaster
- Consultant référencement naturel / SEO
- Chef de projet fonctionnel
- Chef de Projet e-formation
- Ergonome web
- Webdesigner infographiste
- Chef de projet technique web
- Intégrateur HTML
- Programmeur informatique
- Gestionnaire de base de données
- Chef de Projet e-CRM
- Community manager
- Administrateur Réseaux
- Architecte réseaux
- Formateur Web, Nouvelles technologies, TIC
- Consultant IT
- Consultant MOA