Créer et lancer sa propre entreprise peut représenter un très grand défi et nombreux sont ceux qui renoncent face aux difficultés. Mais opter pour une franchise peut considérablement faciliter la tâche aux futurs autoentrepreneurs. Cet accord conclu entre le franchiseur et les franchisés peut se révéler intéressant à bien des égards.
Qu’est-ce qu’une franchise ?
La franchise est un contrat commercial par lequel une entreprise « propriétaire » d’un produit, d’un service ou d’une technologie autorise d’autres filiales naissantes à les exploiter et à en tirer profit.
Le modèle commercial de la franchise repose sur un partenariat contractuel entre une organisation « mère », désignée en tant que franchiseur, et une ou plusieurs autres entités, les entreprises affiliées. Au sein de cette alliance, le franchiseur et les franchisés préservent leur indépendance juridique et financière.
Dans le cadre de cet accord de collaboration, également connu sous le nom de contrat de franchise, le franchiseur octroie au franchisé le privilège d’exploiter l’entreprise en conformité avec le concept qu’il a élaboré, tout en offrant un soutien actif pour la mise en œuvre de ce dernier.
En échange de ces avantages, le franchisé s’engage à respecter les normes définies par le réseau de franchise et à verser des droits d’entrée ainsi que des redevances au franchiseur.
La franchise, en tant que modèle, est déployée avec succès dans divers secteurs d’activité tels que la distribution (alimentation, équipement domestique, articles personnels, cosmétiques, etc.), mais également dans le domaine des services (restauration, hôtellerie, immobilier, services à domicile…).
Fonctionnement d’une franchise
Généralement, le contrat de franchise lie les parties concernées sur une durée comprise entre 5 et 10 ans. Le franchiseur est tenu de transmettre son savoir-faire et de garantir un soutien continu, tandis que le franchisé assume la responsabilité de promouvoir localement l’image de l’enseigne en respectant le modèle économique prédéfini.
En échange des services fournis par le franchiseur, le franchisé doit rémunérer celui-ci, notamment par le versement de droits d’entrée initiaux et la constitution d’un apport personnel, dont les montants varient selon l’enseigne. Durant toute la durée de l’exploitation, le franchiseur perçoit un pourcentage sur le chiffre d’affaires réalisé par le franchisé, sous forme de royalties.
Ces différents coûts peuvent décourager à première vue, mais devenir franchisé reste un choix judicieux dans le domaine de l’auto-entrepreneuriat. Le modèle de franchise est validé par une « unité pilote » et par d’autres franchisés, garantissant des retours sur investissement (ROI) positifs et réduisant les risques financiers. Chaque année, cette forme de contrat attire entre 3000 et 5000 nouveaux entrepreneurs indépendants.
Choisir la bonne franchise
Le choix de la franchise ne doit pas se faire en fonction de l’affinité entre les parties. Une réflexion approfondie est nécessaire pour garantir le succès du projet. Pour être sûr de prendre la bonne décision, le futur franchisé doit passer par 8 étapes :
- Une introspection personnelle : s’assurer que les compétences à disposition correspondent aux besoins du métier, mais aussi il faut bien évaluer sa motivation et sa capacité à gérer le quotidien du métier.
- Une bonne analyse financière : déterminer les possibilités d’investissement (montant total à disposition) sans mettre en péril sa situation financière. Pour ce faire, l’aide et les conseils d’un banquier/financier sont les bienvenus.
- Un relevé d’informations sur les réseaux : qui consiste à explorer les sites internet des franchiseurs et collecter le maximum de renseignements sur leurs concepts.
- L’établissement d’un contact direct: pour cela, il ne faut pas se limiter aux journées d’information, mais visiter le siège, poser des questions précises et être attentif à l’accueil et à la transparence du franchiseur.
- Des rencontres avec des franchisés : cela consiste à discuter avec d’autres franchisés à différents stades du projet pour obtenir une vision globale. Privilégier ceux qui ont un parcours similaire au sien et apprendre de leur expérience.
- Une étude approfondie du DIP : analyser attentivement le Document d’informations précontractuelles (DIP) fourni par le franchiseur. Ne pas hésiter à faire appel à un expert-comptable ou à un avocat pour une analyse plus fine.
- Une étude du marché local : compléter l’état du marché fourni par le franchiseur par une étude précise de la zone d’implantation, et collecter des informations sur la concurrence, la clientèle et les tarifs pratiqués.
- La recherche de financement : qui consiste à établir le contact avec son banquier. Il ne fait pas hésiter à comparer les offres de plusieurs établissements, et à privilégier un partenaire disposant d’une bonne connaissance du marché de la franchise ainsi que d’un réseau local efficace.
Les étapes clés pour devenir franchisé
Après le choix du réseau de franchise, l’étape suivante pour le futur franchisé consiste à :
- élaborer un business plan, une description détaillée du projet d’entreprise ainsi que de la stratégie marketing et commerciale,
- établir un budget prévisionnel,
- entamer des discussions avec les investisseurs potentiels.
Ensuite vient la création de l’entreprise proprement dite. Cette phase passe par le choix d’un statut juridique adapté et l’accomplissement des différentes formalités administratives.
Enfin arrive le moment de la signature du contrat de franchise. Avant de parapher le document, il est nécessaire de prendre le temps de bien analyser le DIP (Document d’Information Précontractuel) et de négocier les clauses du contrat avec l’aide d’un juriste.
Combien ça coûte d’être franchisé ?
Le coût d’une franchise constitue souvent un frein pour les entrepreneurs. Il est important de bien comprendre les différents éléments qui le composent pour évaluer sa capacité à financer son projet.
Le franchisé doit, en premier lieu, s’acquitter du droit d’entrée. Il s’agit d’une somme versée au franchiseur en contrepartie de l’accès à son savoir-faire et à sa marque. Son montant varie selon le secteur d’activité et la notoriété de l’enseigne. Il représente en moyenne 17 000 euros, tous secteurs confondus.
Le franchisé doit également disposer d’un apport personnel afin de pouvoir investir et concrétiser son projet. Cet apport équivaut généralement à 30 % du coût total de l’investissement.
L’investissement comprend aussi :
- les frais d’aménagement du local,
- l’achat de matériel,
- le stock initial,
- les frais de communication et le fonds de roulement.
Il peut varier de 50 000 euros à plus de 200 000 euros selon le type de franchise.
Le financement d’une franchise peut également reposer sur un prêt bancaire, sur des aides à la création d’entreprises ou sur apport de fonds personnels.