Au-delà des variations mensuelles des chiffres de l’emploi – qu’ils soient affectés par des bugs exceptionnels comme en août ou des variations saisonnières – les mauvais chiffres publiés vendredi 25 octobre pour le mois de septembre traduisent la persistance d’un chômage durable que les perspectives de croissance ne permettront pas de faire refluer.
Des raison d’espérer un inversion de la courbe du chômage
Malgré un nombre record de “sans emploi”, 3,29 millions à fin septembre, François Hollande voit “dans le ralentissement de la hausse” une raison d’espérer “l’inversion de la courbe du chômage” qu’il appelle de ses vœux à l’horizon de la fin de l’année. Selon les chiffres officiels, si la France perdait 1000 emplois par jour au 1er trimestre 2013 et encore 600 emplois par jour au 2eme, ce chiffre n’était plus que de 200 emplois perdus par jour au 3ème trimestre.
On peut trouver dans ces chiffres, autant de raisons d’espérer que l’inverse : dans le premier cas ce sont le nombre de contrats aidés qui devraient continuer à croitre jusqu’à la fin de l’année pour atteindre notamment 150 000 Emplois d’avenir et 91 000 grâce au Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE). Dans le second, ce sont les prévisions de croissance qui même dans le meilleur des scenarii (1,3 % pour l’OFCE en2014) ne seraient pas suffisantes pour garantir l’emploi des nouveaux entrants sur le marché du travail.
Dernier élément à prendre en compte pour mesurer l’éventuelle amélioration du marché du travail, c’est la répartition des offres entre secteur marchand et secteur non-marchand. Or c’est le second qui assure pour l’instant l’essentiel des embauches – pour des emplois d’une durée de deux ou trois ans qui ne seront pas obligatoirement pérennes. Et il en coute cher aux finances publiques – 7 milliards d’euros en 2014 selon l’OFCE.
Travailler autrement avec le portage salarial et les nouvelles formes d’emploi
Face à cette incrustation du chômage, des voies alternatives se développent pour travailler autrement. en permettant de faciliter la reconversion professionnelle pour ceux qui sont encore employés et le retour à l’emploi pour ceux qui ont décroché.
A ce titre, le portage salarial est une de ces nouvelles formes d’emploi qui permet, sans précariser, de conquérir son autonomie professionnelle.
Évidemment, comme le chômage général, la réussite de son activité en portage salarial passe par le fait de trouver des missions, ce qui dépend également de la situation économique globale.
Cependant, l’autonomie offerte par le portage, la possibilité qu’il offre de choisir le mode de travail dans lequel on est le plus efficace, le secteur dans lequel on se sait le plus compétent sont autant de facteurs qui permettent de réussir son passage en douceur du statut de salarié ou chômeur à celui d’un travailleur autonome.