Le choix de l’entreprise de portage est primordial pour exercer ses activités sereinement et bénéficier d’une certaine sécurité financière. Ce statut hybride offre des avantages, mais demande aussi des efforts et des précautions de la part du salarié porté. Parmi les risques dont il faut se prémunir figurent les impayés, les problèmes juridiques, l’erreur de gestion et l’absence de mission.
Le portage salarial offre divers avantages à un entrepreneur, qui bénéficie à la fois des droits d’un salarié classique et d’une certaine liberté. Ce statut expose néanmoins aussi le salarié porté à des risques. Ceux-ci peuvent être juridiques, financières ou professionnelles. Le consultant doit faire attention lors du choix de l’entreprise de portage salarial. Cette société peut-elle garantir une rémunération stable ? Quel est le taux appliqué ? De nombreuses dépenses doivent d’ailleurs être déduites du salaire brut du salarié porté. Certains frais ne sont assimilés ni à des charges sociales ni à des taxes. Pour s’assurer de ses gains, le consultant doit bien s’informer sur le portage salarial risques.
Une mauvaise gestion de la société de portage
Un salarié porté peut être exposé à des risques à cause d’un problème de gestion.
Défaillance financière
La loi oblige les entreprises de portage à souscrire une assurance garantie de salaire. Sa valeur équivaut à 10 % au moins des salaires bruts que paie annuellement par la société. En absence d’un certificat de garantie, le salarié porté peut cependant se retrouver au chômage.
Erreur dans l’application du taux de gestion
La prise en charge proposée par les entreprises de portage est présentée sous forme de formules. Les offres les moins chères sont souvent celles qui couvrent le moins de frais. Autrement dit, il reste des charges qui ne sont pas comptabilisées et qui seront à payer en supplément.
Trop perçu ou moins perçu de salaire
Même si le salarié porté choisit librement ses horaires et missions, la société de portage peut le surveiller. Ainsi, la loi sur le portage impose un tarif journalier minimum de 300 euros. Ce sont d’ailleurs les revenus bruts des salariés portés qui permettront à l’entreprise de les rémunérer.
Risque juridique lié au contrat
Le salarié porté doit signer au moins deux des contrats suivants :
- Un contrat de travail (CDD ou CDI) qui lie le salarié porté à l’entreprise de portage ;
- Un contrat de prestation entre la société de portage, le salarié porté et le client de ce dernier ;
- Une convention d’adhésion, facultative, entre le consultant et l’entreprise de portage.
Chaque contrat doit rédigé et conclu être en bonne et due forme pour générer des droits et des devoirs. Le contrat de travail doit, par exemple, mentionner :
- La durée du contrat ;
- La qualité et les compétences du salarié porté ;
- Le calcul des rémunérations ;
- La fréquence des comptes rendus d’activité.
Le contrat de prestation doit aussi être bien rédigé. Les informations sur le client, les spécificités de la mission et l’assurance de protection du consultant doivent y figurer. Le mode d’exécution de la mission et la responsabilité du client doivent également y paraître. Ces clauses protégeront le consultant en cas de problèmes lors de l’exécution du contrat.
Ne pas trouver de missions en portage salarial
Le portage salarial n’est pas seulement synonyme de liberté. Ce statut peut entraîner des préoccupations pour un jeune entrepreneur. Un consultant peut tout à fait se retrouver sans mission. Cherchez soi-même ses clients peut être difficile et prend beaucoup de temps. Or, l’absence de mission l’expose à des problèmes financiers même si le portage le protège des risques de chômage.
La société de portage peut toujours proposer des contrats à son salarié porté. Le consultant n’est cependant pas dans l’obligation d’accepter l’offre qui lui est offerte. Mais il est peu probable qu’il refuse une mission puisqu’il s’agit de son gagne-pain.